Qu'il s'agisse du pouvoir de nos bénévoles qui passent à l'action ou des leaders qui mettent en place les ressources et les politiques dont nous avons besoin, lorsque nous nous rassemblons et que nous élevons la voix collectivement, de grands changements se produisent.
En 2025, nous continuerons à susciter la volonté politique de mettre fin à l'extrême pauvreté puisqu' #EnsembleNousDirigeons.
Notre campagne, qui durera toute l'année, mettra l'accent sur le rôle de premier plan que joue le Canada en rassemblant le monde pour prendre des engagements audacieux et faire en sorte que chacun.e, partout, ait la possibilité de vivre, de s'épanouir et de réaliser pleinement son potentiel.
En 2025, notre monde a radicalement changé. Les défis mondiaux se multiplient. Le changement climatique, les conflits et l'instabilité économique menacent la vie de millions de personnes dans le monde et mettent en péril des décennies de progrès vers l'éradication de l'extrême pauvreté dans le monde.
Face à ces défis croissants, d'ancien.ne.s champions de la santé mondiale et du développement se retirent. De nombreux pays européens, dont le Royaume-Uni et la France, ont réduit leurs budgets d'aide internationale. De manière dévastatrice, les États-Unis ont démantelé l'USAID, qui était autrefois la plus grande agence de développement international au monde. L'histoire de l'abdication des États-Unis en tant que leader mondial sera racontée en termes de vies et d'avenirs perdus.
Le Canada a la possibilité et la responsabilité de travailler avec des partenaires mondiaux pour combler les lacunes laissées par le retrait américain. Comme l'a déclaré avec audace le Premier ministre Carney, « si les États-Unis ne veulent plus diriger, le Canada le fera ».
Nous disposons d'une base solide pour construire ce leadership. La force du Canada réside dans l'unification du leadership mondial, le soutien aux plus marginalisé.e.s et l'engagement inébranlable en faveur de solutions globales. Pendant des décennies et sous différents gouvernements, le Canada a fait preuve de leadership dans des moments cruciaux, qu'il s'agisse d'aider à mettre fin à l'apartheid en Afrique du Sud, ou de défendre la santé et les droits des femmes et des jeunes filles. Ce consensus interpartis en faveur de la démocratie, des droits de l'homme et de la santé à l'échelle mondiale a joué un rôle crucial dans la définition du rôle du Canada dans le monde et de son leadership, ainsi que dans l'amélioration de notre économie et de notre stabilité.
Bien que nos investissements dans l'aide internationale représentent moins de la moitié de 1 % de la richesse du Canada, ils ont eu un impact significatif. Entre 2000 et 2020, par exemple, la mortalité infantile a diminué de 50 %, et la prévalence des maladies infectieuses les plus meurtrières au monde ont été réduites de moitié. Ce progrès a été soutenu par des leaders politiques qui ont adopté l'idée que les gens ne devraient pas souffrir et mourir simplement à cause de leur lieu de naissance. La voix et l'influence du Canada sur les questions mondiales ne devraient pas être une question politique. Elles font partie de notre identité.
À l'horizon 2025, il est clair que le besoin de leadership et d'action est plus grand que jamais. Alors que les deux dernières décennies ont été marquées par des progrès sans précédent, les cinq dernières années ont été marquées par un ralentissement dans des domaines clés tels que la pauvreté, l'éducation et la nutrition. De nouveaux défis tels que l'inflation, la dette, la guerre et les troubles politiques exacerbent ces crises et creusent les inégalités. L'impact est le plus grave pour les plus vulnérables : plus de 400 millions d'enfants, deux tiers de la jeunesse mondiale, ne disposent pas des nutriments nécessaires à leur développement et 70 % des enfants de 10 ans dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ne sont pas en mesure de lire un texte simple.
Nous avons besoin d'un sens renouvelé de la direction, du leadership et de l'unité pour faire face à ces défis et apporter des contributions constructives. Les sondages montrent régulièrement que la majorité des Canadiens soutiennent l'aide internationale, ce qui témoigne de la compassion et de l'engagement de notre pays. Le Canada utilise depuis longtemps la constitution d'alliances et l'action collective pour influencer la santé mondiale et la diplomatie. Le leadership du Canada dans le domaine de la santé mondiale, de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes comprend les éléments suivants :
Se montrer présent pour le monde n'est pas seulement la bonne chose à faire, c'est aussi une politique étrangère intelligente et stratégique. La pandémie de COVID-19 a prouvé qu'aucun pays ne peut faire face aux crises seul. Un monde sain et prospère profite à tous, en favorisant la prospérité sur le territoire national et à l'étranger.
Le Canada a une occasion unique de transformer son engagement en faveur de l'équité en un leadership mondial plus fort. Mais pour cela, il faut passer de la parole aux actes, tant au niveau national qu'à l'étranger. Pour relever les défis mondiaux d'aujourd'hui, nous devons travailler ensemble. Il est temps de prendre des mesures audacieuses et de travailler ensemble pour créer un avenir plus sain et plus équitable pour toustes.
C'est notre moment. #EnsembleNousDirigeons.
Le leadership, c'est plus que des mots : il faut des ressources pour le soutenir. C'est pourquoi le budget 2025 du Canada doit être un #BudgetPourLeadership. Les Canadiens soutiennent fermement la collaboration mondiale et, grâce à des investissements transformateurs dans la santé, l'éducation et la nutrition, le Canada peut favoriser le développement durable.
Nous exhortons le gouvernement à augmenter l'enveloppe de l'aide internationale de 650 millions de dollars par an au cours des quatre prochaines années, avec un montant de 750 millions de dollars sur cinq ans pour lutter contre la faim et la malnutrition dans le monde en élargissant l'accès équitable aux interventions nutritionnelles essentielles et rentables pour les femmes et les enfants à l'échelle mondiale.
The Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis, and Malaria a réalisé des progrès considérables dans la réduction du nombre de décès dus aux maladies infectieuses les plus meurtrières au monde. Depuis 2002, le partenariat a permis de réduire de 61 % le taux de mortalité combiné du sida, de la TB et du paludisme. Cependant, il reste encore beaucoup à faire. Le Canada doit réinvestir de manière ambitieuse dans cette initiative qui sauve des vies en renforçant les systèmes de santé et les systèmes communautaires, en s'attaquant aux conséquences des crises mondiales actuelles sur les programmes de santé et en faisant progresser les droits de la personne et l'égalité entre les genres. Il s'agit notamment d'éliminer les obstacles aux soins de santé et de garantir l'accès aux soins vitaux à ceux.lles qui en ont le plus besoin.
L'investissement dans la recherche et le développement est également essentiel pour stimuler l'innovation en matière de diagnostics, de traitements et d'outils de prévention, garantissant ainsi des progrès continus dans la lutte contre ces maladies. En investissant dans des organisations telles que Unitaid et FIND, ainsi qu'avec le Fonds mondial, le Canada peut jouer un rôle essentiel dans l'élaboration d'un paysage mondial de la santé plus équitable et plus efficace, en veillant à ce que les personnes les plus marginalisées reçoivent les soins novateurs dont elles ont besoin.
Le Canada a été un leader mondial en matière d'impact mondial, notamment lors des sommets du G7 et du G20. Avec la présidence canadienne du G7 cette année, nous avons l'occasion de renforcer notre leadership et d'étendre notre engagement en faveur d'une éducation de qualité pour les personnes vivant dans des situations d'urgence. En profitant de cette occasion pour stimuler les investissements et les résultats, le Canada peut catalyser l'élan mondial pour prévenir la violence, promouvoir l'égalité des genres et construire un monde plus pacifique et plus sûr pour les générations futures. Dans un monde de plus en plus instable, où la polarisation et les conflits s'accentuent, l'éducation est la clé d'un avenir plus pacifique et plus prospère pour tous. C'est pourquoi lorsque nous accueillerons le G7 cette année, nous devons favoriser le leadership mondial en investissant dans l'éducation mondiale afin que les enfants disposent des outils nécessaires pour guérir, espérer et reconstruire, et qu'ils acquièrent les compétences nécessaires pour briser les cycles de conflit et de pauvreté.
Depuis la pandémie, le monde a connu une augmentation des conflits, des crises, des catastrophes liées au climat et des urgences humanitaires. En 2025, on estime qu'il y aura plus de 2,1 milliards de personnes vivent dans des contextes fragiles, ce qui entraîne une instabilité, des obstacles à l'accès aux services essentiels et des menaces accrues de conflit ou de violence.
En période de conflit, il est essentiel que les leaders mondiaux respectent le droit international et garantissent un accès humanitaire sans entrave afin de protéger les civils, en particulier les enfants et les familles, dont la vie est bouleversée par la violence et les déplacements. Lorsque l'aide est bloquée et que les protections sont ignorées, le bilan humain s'alourdit et les communautés s'enfoncent davantage dans la crise.
Le respect du droit international et la préservation de l'espace humanitaire ne sont pas seulement un impératif moral : ils sont essentiels à la stabilité et à la sécurité mondiales, ainsi qu'à une prospérité partagée. C'est pourquoi nous demandons au Canada de faire respecter le droit international et de s'engager à garantir le respect des principes humanitaires. Le Canada doit prendre position et soutenir un cessez-le-feu en Palestine, tout en garantissant un accès humanitaire sans entrave pour l'aide.
Les personnes vivant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ne devraient jamais être considérées comme un élément secondaire. Le Canada doit faire entendre la voix des communautés concernées à la table des décisions et veiller à ce qu'elles soient entendues. Le Canada doit continuer à soutenir une approche du développement mondial fondée sur les valeurs, qui vise à faire les choses avec les gens, et non pas pour les gens. Pour ce faire, il faut remettre en question le pouvoir et les privilèges, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, conclure des alliances avec des groupes et des pays qui sont souvent marginalisés et leur donner la parole. Cela exige un changement radical des personnes impliquées, de celles qui ont une voix et de celles qui représentent le Canada sur les plateformes mondiales.
Fort de ses valeurs d'équité et d'universalité, le Canada a la possibilité de renforcer son rôle de champion mondial de l'équité en tirant parti de la diversité de ses atouts et de son engagement historique en faveur de l'équité. En tant que pays, le parcours du Canada est en cours, tout comme l'est son potentiel à conduire des changements significatifs sur la scène mondiale. Le monde attend que nous prenions les devants ensemble.
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