Il y a 30 ans, 36 % de la population vivait en situation d’extrême pauvreté. En 2015, seuls 10 % de la population se trouvait en situation d’extrême pauvreté. L’aide au développement fonctionne et elle contribue réellement à soutenir les personnes vivant en situation de pauvreté. De ce fait, elle facilite l’accès à des soins de santé de qualité, à une éducation ainsi qu’à des occasions de développement économique.
Les pays utilisent de nombreux termes pour décrire les fonds qu'ils consacrent au soutien des pays à revenu faible ou intermédiaire. L'expression "aide canadienne" peut être utilisée pour décrire ce que le gouvernement du Canada appelle "l'aide internationale". Le soutien public total à l'aide internationale ou l'aide internationale tout court est défini comme "tous les flux de ressources bénéficiant d'un soutien officiel pour promouvoir le développement durable dans les pays en développement et pour soutenir les catalyseurs du développement et relever les défis mondiaux au niveau régional ou mondial".
Depuis 1970, les Nations unies ont établi, avec entre autres la collaboration du Canada, que les pays développés devraient consacrer 0,7 % de leur produit national brut en aide internationale (dépenses totales en matière d’aide internationale). Parmi les pays qui ont atteint ou surpassé la cible de 0,7 % du RNB on compte :
Autres pays à revenus élevés qui contribue à l’aide:
Actuellement et annuellement, le Canada verse 6,1 milliards $ (2018) à l’aide. Du 1er avril 2019 au 31 mars 2020, le Canada a dépensé 6,6 milliards $ en aide internationale. Cela représente 0,31 % du revenu national brut du Canada (RNB). Bien qu’il s’agisse d’un montant important, il n’équivaut qu’à 0,31 $ pour chaque 100 $ que gagnent les Canadiens. - Équivaut à environ 2 cafés Tim Hortons par semaine (59 564 $ par année au coût de 2 $ par café). En savoir plus.
Le gouvernement canadien a accordé plus de 2,5 milliards de dollars canadiens d'aide internationale en réponse à la pandémie de COVID-19. Bien que cette réponse directe ait été chaleureusement accueillie, les faits montrent que la pandémie aura un impact durable et profond sur le redressement socio-économique du monde, les pays à revenu faible et moyen devant être particulièrement touchés. En d'autres termes, le COVID-19 et l'absence d'une réponse et d'un redressement coordonnés au niveau mondial s'avèrent être un catalyseur pour l'élargissement de nombreuses fractures mortelles. La pandémie a anéanti 25 ans de progrès en matière de développement en l'espace de quelques mois. C'est pourquoi, aujourd'hui plus que jamais, le Canada doit accroître son investissement dans l'aide. Avec plus de ressources, nous pouvons récupérer les progrès perdus, assurer un accès équitable aux outils nécessaires pour #EndCovidEverywhere, jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale, aider à stimuler l'économie mondiale et générer un nouvel élan politique pour créer un monde équitable où nous voulons tous vivre. Les investissements du Canada dans l'aide devraient correspondre aux besoins de notre époque et refléter la reconnaissance de la réalité que nous vivons dans un monde global interconnecté.
Les dépenses globales du Canada Politique d’aide internationale féministe du Canada priorise l’investissement dans les femmes et les filles de même que dans des programmes contribuant à l’autonomisation de celles-ci, dans leurs communautés. Cela ne signifie pas que les garçons sont exclus; plutôt, la politique vise à investir dans ce que les preuves semblent indiquer comme étant le principal moteur derrière la réduction de la pauvreté, c’est-à-dire l’autonomisation des femmes et des filles. Il a été prouvé que les investissements dans les femmes et les filles aident à conduire les changements sociaux et structurels qui autonomisent des communautés entières – incluant les garçons et les filles.
Le gouvernement du Canada peut coordonner ses efforts avec d’autres gouvernements du monde et donateurs en investissant l’aide canadienne dans des organisations multilatérales comme GAVI et le Fonds mondial. Ces investissements sont très efficaces puisqu’ils mobilisent d’importants fonds, rassemblent l’expertise de spécialistes, appuient l’innovation, peuvent contribuer efficacement en situation de conflits et donnent une plateforme facilitant l’action, dans chaque pays du monde – ce qu’aucun pays ne peut accomplir seul. S’il advenait que l’aide canadienne soit remplacée simplement par des dons privés versés à des organismes de santé, la même somme d’argent ne pourrait sauver le même nombre de vies que permet d’épargner l’aide canadienne par le biais de ses contributions. Le gouvernement canadien est capable de multiplier les fonds d’une façon non accessible aux individuels ou aux corporations.
Un sondage réalisé en 2019 a montré que 81 % des Canadiens sont d'accord pour que le Canada fasse sa juste part, avec d'autres pays, pour aider les pays en développement. Actuellement, 14 000 Canadiens travaillent dans le secteur à but non lucratif. En outre, 2,8 millions de Canadiens vivent à l'étranger, ce qui signifie que l'aide canadienne soutient le développement de pays que les Canadiens considèrent également comme leur pays d'origine. En savoir plus.
L’aide canadienne appuie directement les efforts humanitaires qui visent à contrer les crises climatiques comme les désastres naturels, car les changements climatiques sont la principale cause de migration et de déplacement des populations. Puisque les changements climatiques touchent de manière disproportionnée les personnes vivant dans les pays à revenu faible et intermédiaire, l’aide canadienne soutient ceux pénalisés par les changements climatiques, que ce soit dans un contexte humanitaire, par le biais d’infrastructure ou en investissant dans la santé et le bien-être.
Lors du Sommet des dirigeant.e.s du G7 en 2021, le Canada a annoncé qu’il doublerait son financement pour la lutte contre les changements climatiques, soit 5,3 milliards $ au cours des cinq prochaines années. Une telle annonce reconnaît que des mesures d’urgence sont nécessaires pour répondre à la crise climatique et à la menace posée à la biodiversité, qui touchent de manière disproportionnée les populations les plus pauvres et les plus vulnérables.
Sans un engagement concret envers l’aide canadienne et un appui en faveur des fonds mondiaux multilatéraux efficaces, nous risquons de perdre du terrain en matière de lutte contre la pauvreté et de transmissions de maladies infectieuses, ce qui en fin de compte serait beaucoup plus coûteux pour notre gouvernement. À titre d’exemple, nous sommes tout prêt de l’éradication de la poliomyélite; à l’échelle mondiale, seuls 20 nouveaux cas sont recensés annuellement. Pourtant, sans un soutien continu, ce nombre pourrait augmenter une fois de plus et la maladie pourrait réapparaître dans des régions dont elle avait totalement disparu. Cela signifie donc que les dépenses antérieures en aide seraient perdues et qu’il serait plus difficile et coûteux de lutter contre cette maladie à l’avenir.
Canadians will continue to travel beyond our borders and are directly affected by stability and global health threats abroad. Canadian aid not only lifts up people living in poverty, but protects Canadians’ health and security. Canada currently gives sous la cible de 0,7 % du PNB. Pourtant, dans un sondage récent Canadians estimated that Canada’s international assistance contribution was 2.5 times bigger than it is. By limiting Canadian aid, Canada is telling the world that it is content to lag behind on its’ commitment to humanitarian causes and building a more equal and just world, which does not align with Canadian values.