La nutrition est le fondement du développement humain, et ce dès avant la naissance. La nutrition d'une mère a un impact profond sur la santé de son enfant, préparant le terrain pour le bien-être dès le début. Il est essentiel de veiller à ce que les femmes et les enfants aient accès à une nutrition adéquate, non seulement pour leur santé physique, mais aussi pour briser les cycles de pauvreté et améliorer les résultats scolaires. C'est pourquoi le Canada doit #AtteindreChaqueEnfant et investir dans la nutrition mondiale pour aider les communautés à prospérer et à construire un avenir plus sain et plus équitable.
La malnutrition touche de manière disproportionnée les femmes et les filles, qui mangent souvent en dernier et le moins. Plus d'un milliard de femmes et de filles souffrent de graves déficiences en micronutriments (vitamines et minéraux) dont le corps a besoin, et 40 % des femmes enceintes dans le monde souffrent d'anémie, souvent en raison d'un manque de fer. Cette situation accroît les risques de mortalité maternelle et d'accouchement prématuré, ce qui affecte plusieurs générations.
Malgré les progrès scientifiques et le succès prouvé des interventions ayant un fort impact, les taux de malnutrition s'aggravent. Entre 2020 et 2022, le taux de malnutrition aiguë sévère chez les femmes enceintes et allaitantes et les adolescentes a augmenté par 25 %.
La malnutrition est liée à près de la moitié des décès d'enfants de moins de cinq ans. En outre, le retard de croissance (trop petit pour l'âge) et l'émaciation (trop maigre pour la taille) ont des effets irréversibles, entraînant des retards cognitifs, une baisse du niveau d'éducation et des opportunités économiques limitées.
En 2022, on estimait que 148 millions d'enfants souffraient d'un retard de croissance et que 45 millions souffraient d'émaciation. Dans les régions touchées par une crise, un enfant souffre d'émaciation grave toutes les minutes.
Avant même que les enfants ne montrent des signes physiques de malnutrition, leur cerveau et leur corps en pleine croissance sont affectés. Les conséquences de la sous-alimentation et des carences en micronutriments sont durables et entravent la pleine croissance potentielle des individus et des communautés dans lesquelles ils vivent, ce qui représente un coût global de 761 milliards de dollars américains par an.
S'il est essentiel d'investir dans la nutrition pour briser ces cycles, l'absence d'action immédiate peut avoir des conséquences dévastatrices.
Le Canada a une occasion unique de faire preuve de leadership en s'engageant à verser 750 millions de dollars canadiens au cours des cinq prochaines années lors du sommet « Nutrition for Growth » (N4G) qui se tiendra à Paris en 2025.
En intensifiant les interventions fondées sur des données probantes dans les régions où les taux de malnutrition sont élevés et dans les zones touchées par des conflits, et en ciblant les causes profondes de la malnutrition, le soutien du Canada pourrait permettre d'éviter 6,2 millions de décès de nourrissons de mortinaissances, contribuant ainsi de manière significative à la santé et à la stabilité dans le monde. En outre, ce nouvel engagement constituerait un investissement intelligent, chaque dollar investi pouvant générer 23 dollars de retombées économiques.
N4G, qui a lieu tous les quatre ans, est la seule initiative mondiale dans le cadre de laquelle les gouvernements, les organisations multilatérales, les philanthropes, les donateurs et le secteur privé prennent des engagements financiers et politiques en vue d'améliorer exclusivement la nutrition, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
En s'engageant à verser 750 millions de dollars canadiens lors du sommet N4G de Paris en mars 2025, le Canada peut réaffirmer son rôle de leader mondial en matière de santé et d'équité entre les sexes et influencer d'autres donateurs pour qu'ils contribuent à mettre fin à la faim dans le monde.
émaciation
retards de croissance
Le retard de croissance peut entraîner des dommages physiques et cognitifs irréversibles tout au long de la vie et même au sein de la génération suivante. Chaque année, 304 millions de points de QI et 49 millions d'années scolaires sont perdus à cause de cet état.
faible poids à la naissance
Les bébés présentant un faible poids à la naissance sont plus susceptibles de mourir au cours du premier mois ou de souffrir d'un retard de croissance et de maladies chroniques telles que l'obésité et le diabète plus tard dans leur vie. On estime également que le faible poids à la naissance entraîne une perte de 168 millions de points de QI chaque année.
anémie (chez les enfants)
Pendant la grossesse, l'anémie a été associée à de mauvais résultats pour la mère et l'enfant, notamment la prématurité, le faible poids à la naissance et la mortalité maternelle. Si l'on combine l'impact de l'anémie sur les jeunes enfants, les adolescent.e.s et les femmes en un an, 50 millions d'années de vie en bonne santé ont été perdues à cause de l'invalidité. L'anémie par manque de fer chez les enfants est également associée à une diminution des capacités cognitives et affecte les résultats scolaires.
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