Communiqué de presse : La société civile canadienne s'inquiète de la réduction de l'engagement du Canada envers le Fonds mondial

Par : Résultats Canada Publié le 21/11/2025

Les organisations de la société civile canadienne sont préoccupées par la réduction de la contribution du gouvernement canadien au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, annoncée aujourd'hui lors du huitième sommet de reconstitution des ressources à Johannesburg. Le Canada s'est engagé à verser 1,02 milliard de dollars, soit une réduction de près de 16 % par rapport à sa contribution précédente en 2022.

Les communautés touchées par le VIH, la tuberculose et le paludisme, ainsi que la société civile canadienne, les parlementaires, les professionnels de la santé et la communauté scientifique ont clairement indiqué que le soutien continu du Canada au Fonds mondial est essentiel pour protéger les progrès durement acquis. Plutôt que de s'appuyer sur des décennies de leadership, le gouvernement a choisi de réduire son soutien, une décision qui compromet les progrès réalisés dans la lutte contre trois des maladies infectieuses les plus mortelles au monde et affaiblit la crédibilité du Canada en tant que partenaire mondial fiable.

« La décision du Canada de réduire son engagement envers le Fonds mondial est un revers douloureux à un moment où la stabilité mondiale, la prospérité canadienne et des vies humaines sont littéralement en jeu. Cela envoie un mauvais message aux partenaires qui comptent sur le leadership du Canada. Investir dans la santé mondiale est l'un des outils les plus intelligents et les plus rentables dont nous disposons pour bâtir un monde plus sûr, plus sain et plus équitable. Cette réduction de l'engagement est une occasion manquée. Quant au gouvernement Carney, il doit faire preuve de l'ambition et de la vision d'avenir que le moment exige », a déclaré Taryn Russell, directrice générale de Résultats Canada.

Un recul pour le rôle mondial du Canada

À l'heure où le premier ministre Mark Carney met l'accent sur le rétablissement de la confiance et le renforcement des partenariats mondiaux du Canada, réduire le soutien à l'une des initiatives sanitaires les plus efficaces au monde constitue un recul pour les valeurs, le commerce et le leadership du Canada en matière de développement. Cela nuit à notre réputation de pays défendant l'équité, la compassion, les droits humains et la coopération, principes qui non seulement définissent qui nous sommes, mais contribuent également à un monde plus stable, plus équitable et plus prospère pour tous.

En tant que leader du G7, le Canada avait une occasion unique de faire preuve de leadership mondial et de rallier d'autres gouvernements à la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Au lieu de cela, cette décision, combinée aux coupes dans l'aide internationale prévues dans le dernier budget fédéral, envoie le message contraire : le Canada se retire alors que son leadership est plus que jamais nécessaire.

« Les Canadiens veulent que les progrès soient protégés, pas annulés. En réduisant la contribution au Fonds mondial et en rompant sa promesse de ne pas réduire l'aide, le premier ministre a choisi l'opportunisme politique au détriment de la vie humaine », déclare Meg French, directrice générale de la Fondation Stephen Lewis.

Investir dans la santé mondiale n'est pas un acte de charité, mais une politique intelligente

Les réductions de l'aide ne sont ni judicieuses ni stratégiques. Des systèmes de santé solides à l'étranger permettent non seulement de sauver et d'améliorer des millions de vies, mais aussi de soutenir la résilience économique, de promouvoir la sécurité et de faciliter la croissance de futurs partenariats commerciaux, autant de résultats qui profitent à la fois au Canada et au monde entier.

Depuis 2002, le Fonds mondial a contribué à sauver plus de 70 millions de vies, en investissant jusqu'à 5 milliards de dollars américains par an pour vaincre le VIH, la tuberculose et le paludisme et garantir un avenir plus sain, plus sûr et plus équitable pour tous. Les investissements du Canada dans le Fonds ont toujours apporté une valeur extraordinaire, en contribuant à prévenir la propagation des maladies infectieuses, à mettre en place des systèmes de santé résilients et à protéger les Canadiens en réduisant le risque de futures pandémies.

Une réduction des engagements a des conséquences mortelles dans la vie réelle : augmentation du nombre d'infections, augmentation du nombre de décès, diminution du nombre de personnes bénéficiant de traitements et de mesures de prévention vitaux, affaiblissement des systèmes de santé mondiaux et augmentation du risque de résistance aux médicaments, qui menace la sécurité sanitaire mondiale et canadienne.

« Au-delà de sauver des vies et de renforcer les systèmes de santé, le Fonds mondial protège les droits humains à un moment où ceux-ci sont menacés. Cela est particulièrement vrai pour les personnes les plus marginalisées d'entre nous, notamment les personnes vivant avec le VIH, les personnes LGBTQ+, les personnes qui consomment des drogues, les travailleuses et travailleurs du sexe et les personnes qui ont été emprisonnées », déclare Janet Butler-McPhee, codirectrice générale du HIV Legal Network. « Investir dans le Fonds mondial, c'est investir dans la sécurité et la sûreté de tous, et nous sommes déçus par cette réduction importante qui va à l'encontre des valeurs canadiennes. »

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