Folie de mars : changement de chef de parti, changement de Premier ministre et élections potentielles

Par : Gabriel Cassie Publié le 17/01/2025

Le lundi 6 janvier, le Premier ministre Justin Trudeau a annoncé qu'il démissionnerait de son poste de Premier ministre et de chef du Parti libéral à la suite d'une élection pour le remplacer. Récemment, nous en avons appris davantage sur le processus de sélection du prochain chef du Parti libéral et du prochain Premier ministre.

  • Le vote pour la direction du parti aura lieu le 9 mars, ce qui signifie que la campagne pour la direction du parti ne durera que 59 jours
  • Les candidat.e.s à la direction doivent annoncer leur intention de se présenter avant le 23 janvier.
  • Le droit d'entrée est de 350 000 dollars.
  • Seuls les libéraux inscrits qui sont des résidents permanents et des citoyen.ne.s canadien.ne.s peuvent voter pour le.a chef de parti.

Ce court délai et ce droit d'entrée élevé limitent considérablement le nombre de candidat.e.s qui peuvent sérieusement se présenter à l'élection du chef du Parti libéral et donc du Premier ministre.

qui se présente ?

À l'heure où nous écrivons ces lignes, six personnes ont déclaré leur candidature ou ont fortement indiqué qu'elles se présenteraient :

  • Chrystia Freeland - ancienne vice-première ministre et ministre des Finances
  • Mark Carney - Ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d'Angleterre
  • Karina Gould, chef de file du gouvernement et ancienne ministre du Développement international
  • Jamie Battiste, Secrétaire parlementaire du ministre des Relations Couronne-Autochtones, et premier candidat autochtone à la direction du parti libéral
  • Chandra Arya, député de Nepean (Ontario)
  • Frank Baylis - Homme d'affaires et ancien député de Pierrefonds-Dollard (Québec)

qui ne se présente pas

Malgré les pressions et les spéculations, plusieurs libéraux de premier plan ont annoncé qu'ils ne brigueraient pas la direction du parti, notamment le ministre des Finances Dominic LeBlanc, la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly et le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie François-Philippe Champagne. L'ancienne première ministre de la Colombie-Britannique, Christy Clark, s'est brièvement lancée dans la course, avant de se retirer en déclarant qu'« il n'y a tout simplement pas assez de temps pour organiser une campagne réussie ».

le processus

Chaque circonscription sera pondérée de manière égale dans la course à la direction, quel que soit le nombre de libéraux inscrit.e.s présent.e.s. Ce processus favorisera les régions situées en dehors des bastions libéraux traditionnels. Il faut donc s'attendre à voir des candidats dans des endroits comme Regina et Edmonton autant qu'à Toronto, Montréal ou dans les provinces de l'Atlantique. L'objectif est de s'assurer qu'un.e chef libéral aura de l'attrait dans tout le pays.

Pour faciliter la course à la direction, le Premier ministre Trudeau a prorogé (mis en pause) le Parlement jusqu'au 24 mars, ce qui signifie que les fonctions parlementaires normales, telles que le travail des comités et la période des questions, sont suspendues jusqu'à ce que le Parlement reprenne ses travaux.

des élections potentielles ?

Lorsque le Parlement reprendra ses travaux, le gouvernement sera confronté à un vote crucial. Le 26 mars - deux jours seulement après la rentrée parlementaire - la Chambre des communes doit voter sur les crédits provisoires, qui fournissent aux ministères les fonds nécessaires pour continuer à fonctionner au cours des prochains mois. Les crédits étant une question de confiance dans le Parlement canadien, si ce vote échoue, le gouvernement tombera, ce qui entraînera des élections fédérales. Les trois principaux partis d'opposition ont indiqué qu'ils voteraient contre le gouvernement. Ainsi, à moins que le Bloc Québécois ou le Nouveau Parti Démocratique effectuent un virage important, il est très probable que des élections soient convoquées à la fin du mois de mars.

qu'est-ce que cela signifie pour nous, les agent.e.s de changement ?

Si la Chambre des communes n'est pas en session, il sera plus difficile pour le gouvernement d'engager les fonds dont nous avons besoin pour un monde plus stable et plus sain. Cela signifie que les progrès de certaines de nos campagnes seront plus lents. Nous continuerons à faire pression pour que le Canada investisse dans des priorités mondiales telles que l'immunisation et la nutrition, mais nous nous attendons à ce que les annonces soient rares et espacées.

Avec les élections qui se profilent à l'horizon, il est plus important que jamais que des agent.e.s de changement comme nous s'assurent que les politiciens sont au courant du travail critique nécessaire pour mettre fin à l'extrême pauvreté et à la malnutrition dans le monde. Ils doivent savoir que ces questions intéressent les canadien.ne.s et qu'ils voteront pour elles.

Le Parlement étant prorogé, votre député.e sera de retour dans votre circonscription, à l'écoute de vos préoccupations avant les élections de 2025.

C'est pourquoi il est essentiel que vous preniez contact avec votre député.e en lui envoyant une carte postale ou un courriel lui expliquant pourquoi il vous tient à cœur de veiller à ce que les enfants du monde entier aient accès à des aliments nutritifs. Lisez notre dernier appel à l'action pour en savoir plus.

pour communiquer avec nous

Générer la volonté politique nécessaire pour mettre fin à l’extrême pauvreté.
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