Sandhya Krishnan: l'espoir d'un monde sans TB

Par : Résultats Canada Publié le 26/03/2024

"Continuons à nous battre et ne perdons jamais espoir !"

Sandhya Krishnan porte de nombreuses casquettes : coach en gestion et en compétences de vie, mère, plongeuse, formatrice pour le programme de plaidoyer mondial de The Mothet défenseur des survivant.e.s de la TB.

À l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la TB, le 24 mars, et afin que nos efforts pour mettre fin à la maladie s'appuient sur les récits des personnes les plus touchées par la maladie, nous avons posé à Sandhya des questions sur son histoire avec la TB, ses expériences en tant qu’agente de changement et ses espoirs en tant que survivante :

RC : Tout d'abord, pouvez-vous nous parler un peu de votre histoire avec la TB ?

Sandhya: J'ai contracté la TB il y a environ 12 ans, pendant une période très chargée et stressante de ma vie. J'étais une jeune mère, je dirigeais une entreprise et j'en démarrais une autre. Je n'étais pas du tout consciente de la maladie qui ravageait mon corps, malgré les symptômes de fièvre, de toux et d'amaigrissement. Ce n'est que lorsque j'ai perforé mon poumon que j'ai pris la chose au sérieux et que j'ai obtenu un diagnostic approprié. À ce moment-là, la charge bactérienne était très élevée et le traitement était long et lent.

#SurvivorStory: 'Women Fighting TB' featuring Sandhya Krishnan (en anglais seulement)

RC : Comme beaucoup de nos bénévoles, vous défendez également l'élimination de la TB ainsi que le soutien aux survivants - nous aimerions en savoir un peu plus sur cet aspect des choses !

J'ai fait partie de Survivors Against TB, un collectif dirigé par des survivant.e.s qui défend les droits des patient.e.s en matière de diagnostic, de traitement, de parcours au sein du système de santé, d'accès aux médicaments, et qui se concentre tout particulièrement sur la prise en charge des femmes et des groupes marginalisés.

Nous plaidons également en faveur d'un changement de politique, créons des campagnes médias qui sont partagées par les médias sociaux, par le gouvernement et les agences à but non lucratif, et nous travaillons également dans le domaine de la santé holistique et de la prévention de la TB.

À la SATB, nous croyons fermement que briser la stigmatisation autour de la TB et créer une prise de conscience autour de la maladie sont des éléments clés pour avancer vers un monde sans TB. Nous plaidons en faveur des vaccins contre la tuberculose, de la représentation des survivant.e.s et des communautés dans divers forums où sont discutées les politiques de santé et de lutte contre la TB, et nous apportons un soutien sur le terrain aux survivant.e.s - qu'il s'agisse du renforcement des communautés et du soutien émotionnel ou psychologique, de la mobilisation des ressources pour l'orientation des patient.e.s ou de l'accès aux médicaments, et de l'alerte des parties prenantes sur l'épuisement des stocks de certains médicaments dans tout le pays.

RC: Quelle est votre vision de l'avenir pour la TB ? Et qu'est-ce qui, selon vous, nous empêche d'y parvenir ?

La réponse est facile : un monde sans TB.

J'ai l'impression que l'ampleur de la maladie et ses variantes infectieuses rendent les traitements et les politiques spécifiques aux patient.e.s moins efficaces à long terme.

En fin de compte, le changement doit se produire à un niveau systémique - organisationnel, communautaire, national et international. Et ces changements doivent intégrer des éléments de prévention - pas seulement un vaccin contre la TB, mais aussi un meilleur aménagement urbain : transports, espaces ouverts, conception des logements, accès à des aliments nutritifs, loisirs, équilibre entre vie professionnelle et vie privée, soins de santé.

Pour cela, nous devons dépasser les idées capitalistes à courte vue qui consistent à tirer profit uniquement des produits pharmaceutiques et des traitements et à donner des gains aux actionnaires et aux investisseurs.

Je crois sincèrement que la santé et le bien-être pour tous profitent à chacun et créent une plus grande richesse pour tous ; un monde plus équitable, plus durable et plus prospère. Voilà ce qu'est la vie consciente !

RC: Nous sommes tout à fait d'accord ! Qu'est-ce qui vous passionne le plus dans la défense de la cause de la TB ?

Personnellement, je suis très passionnée par le rôle de la nutrition, de la santé communautaire et surtout par les questions de santé mentale autour de la TB. Dans un pays comme l'Inde, où des millions d'entre nous sont exposé.e.s à l'antigène de la TB, nos modes de vie, et en particulier le stress, peuvent jouer un rôle important dans la manifestation ou non de la maladie.

Les femmes, les autres genres et les mères atteintes de TB constituent un autre domaine d'intérêt. Ainsi que de mener une vie saine dans l'ensemble.

RC: Une approche holistique ne peut certainement pas être sous-estimée lorsqu'il s'agit de l'élimination de la TB. Pour conclure, avez-vous un mot à dire à nos lecteurs ?

Oui, je vous laisse avec l'une de mes citations préférées : "Une fois que vous avez choisi l'espoir, tout est possible" (Christopher Reeve). Continuons à nous battre et ne perdons jamais espoir !

Nous célébrons le plaidoyer et la passion de ceux qui, comme Sandhya, ont survécu à la TB et font entendre leur voix dans le cadre des efforts déployés au niveau mondial pour mettre fin à la TB. Vous avez envie de rejoindre le mouvement ? Devenez un bénévole de Résultats !

Pour en savoir plus sur Sandhya et son travail, visitez son site web et suivez-la sur Instagram, LinkedIn ou Youtube!

pour communiquer avec nous

Générer la volonté politique nécessaire pour mettre fin à l’extrême pauvreté.
Le changement est possible.
  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.
  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.