À 11 ans seulement, Ayah a perdu sa jambe lorsqu'une explosion a frappé sa maison dans un Yémen déchiré par la guerre. En un instant, son enfance a basculé. Cependant, après avoir reçu une prothèse de jambe et bénéficié d'une physiothérapie intensive et d'un soutien psychosocial au centre de prothèses de l'UNICEF à Aden, Ayah a retrouvé le sourire. Mais aucun enfant ne devrait avoir à subir cela.
L'histoire d'Ayah illustre la douleur, l'espoir et la résilience de millions d'enfants vivant dans des situations d'urgence dans le monde entier et confronté.e.s à des difficultés inimaginables. Cette histoire nous montre également ce qu'il est possible de faire lorsque le monde se préoccupe de leur sort et leur apporte son soutien et sa solidarité.
Mais pour beaucoup d'enfants en situation de conflit, la trajectoire n'est pas aussi porteuse d'espoir. Un nombre terriblement élevé d'enfants meurent chaque jour à cause des conflits et d'autres crises. Selon les Nations unies, plus d'enfants ont été tués à Gaza depuis le mois d'octobre qu'au cours des quatre années de conflit mondial. Cette situation est inacceptable.
« Des centaines d'enfants, de femmes et de civil.e.s innocent.e.s se trouvent actuellement sous les ruines, sous les feux, sous les bombes », déclare Bisan, une jeune de Gaza qui a documenté la guerre de son point de vue pour Save the Children. Elle s'est réfugiée à Rafah pour se mettre à l'abri, mais la guerre l'a suivie, elle et sa famille, et elle est terrifiée.
Il est urgent d'agir pour protéger les enfants comme Bisan. Le conflit en cours à Gaza a laissé des millions d'enfants dans un besoin urgent de protection. Les bombes ne sont pas le seul danger. La malnutrition, les maladies et le manque d'accès aux services de base et à l'aide humanitaire menacent chaque jour leur survie.
L'investissement de 350 millions de dollars dans l'aide humanitaire annoncé par le gouvernement canadien dans le budget 2024 est un pas dans la bonne direction. Cependant, il faut faire davantage pour s'assurer que les enfants comme Ayah et Bisan reçoivent le soutien dont ils ont besoin. De l'accès aux soins de santé, à la nutrition et à l'éducation à la protection contre la violence, chaque enfant mérite une chance de survivre et de s'épanouir.
Alors que le Canada se prépare à participer au sommet du G7 en Italie le mois prochain, les histoires d'Ayah et de Bisan nous rappellent brutalement le coût humain de l'inaction. Le Premier ministre Justin Trudeau, la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly et le ministre du Développement international Ahmed Hussen doivent répondre à l'appel au secours de Bisan et plaider en faveur de mesures concrètes pour répondre aux besoins des enfants dans les zones de conflit.
Le Canada doit montrer l'exemple. Nous devons user de notre pouvoir et de notre position lors de cette réunion du G7 et de celle que nous accueillerons ici en 2025 pour défendre les enfants dans les situations d'urgence en condamnant sans équivoque la violence contre les civil.e.s, en renforçant le besoin d'accès humanitaire et de protection, et en reconnaissant les besoins et les droits uniques des enfants vivant dans des situations d'urgence partout dans le monde.
Les histoires d'Ayah et de Bisan nous rappellent que derrière chaque statistique se cache un enfant avec des rêves et des aspirations. Il est de notre responsabilité collective de veiller à ce que ces rêves ne soient pas anéantis par les conflits et les crises.
En défendant les enfants dans les situations d'urgence et en réaffirmant son engagement envers les principes humanitaires, le Canada peut faire une réelle différence dans la vie de millions de personnes. Saisissons cette occasion pour agir de manière décisive et faire en sorte que chaque enfant ait un avenir.
Pour en savoir plus et savoir comment vous pouvez aider, lisez notre appel à l'action ici.